#Laprochainefoisquetumordraslapoussière #NetGalleyFrance : Lu Audio & Approuvé



Temps de lecture estimé : 2 minutes_

Ami.e.s De Lire bonjour,


Bienvenue dans notre rubrique Lu et Approuvé.

Avant de toute chose, je tiens à remercier chaleureusement NetGalley et Audiolib pour cette découverte éditoriale remarquable.

Aujourd'hui nous allons parler du livre audio intitulé La prochaine fois que tu mordras la poussière de Panayotis Pascot, lu par Gabriel Bismuth- Bienaimé, paru en novembre 2023 sur Audiolib, 3h52 minutes.

#Laprochainefoisquetumordraslapoussière #NetGalleyFrance 

DESCRIPTIF DE L'ÉDITEUR

Un récit autobiographique aussi acide que lucide d’une étoile montante du stand-up.
Un récit événement, qui fait le buzz dans les médias.
Un récit de coming-out, et de toutes les hontes qui ont pu entraver l’acceptation de soi.

« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »

Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu’il tisse pour composer un récit autobiographique aussi acide qu’ultralucide. La relation au père, l’acception de son homosexualité et la dépression s’enchevêtrent ici dans un violent passage à l’âge adulte. Mais la lumière y sort toujours d’un regard, d’une façon d’observer le quotidien avec autant de tendresse et d’humour que de clairvoyance.

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Pour ma part,


J'ai écouté La prochaine fois que tu mordras la poussière, le roman autobiographique de Panayotis Pascot, dans lequel il relate les périodes difficiles de sa jeunesse : sa dépression, son coming-out et ses rapports contradictoires avec son père mourant. 

J'avais déjà lu et approuvé l'œuvre en version littéraire et ma note fut correcte mais je dois avouer que la version audio me séduit davantage. 

Le narrateur de livre audio Gabriel Bismuth-Bienaimé est excellent et son talent donne voix et vie à notre narrateur romanesque. 

Son timbre juvénile ainsi que son intonation vivifiante et maitrisée correspondent à merveille au profil du héros de notre histoire, un jeune homme caustique, confus et tourmenté par son homosexualité et sa dépression. 

L'écoute du livre m'a permis de mieux cerner le propos du narrateur romanesque : être le fils de son père et ne plus en souffrir. Ce qui s'apparente de prime abord à un règlement de compte entre père et fils se révèle être plutôt une mise au clair :

" Un traité de paix, un bout de papier inapplicable, qui ne restera qu'un fantasme. Entre nous, il n'y a jamais vraiment eu de guerre, jamais eu l'intention de profondément blesser l'autre, dans la chair, mais du mal on s'en fait parfois, malgré nous. C'est plus une guerre froide, on cherche à s'impressionner, à prouver que c'est moi qui attraperai la lune en premier, non c'est moi. Triste car débile, on est la même personne et on est trop fiers pour l'assumer, on le sait, mais plutôt crever que de se le dire. Alors je vois juste la peine me frapper la nuque comme un adoubement, j'aurais perdu d'avoir gagné."

Le rythme est soutenu, avec des pauses musicales de toute beauté.

La version littéraire m'avait paru un peu nébuleuse voire déroutante par moments, avec des passages trop longs ou trop aléatoires. 

La version audio, en revanche, est plus adéquate : fluide et percutante. 

Je recommande donc vivement ce livre audio aux amatrices et amateurs de témoignages sans concession, fans de Panayotis Pascot.

Quelques citations :


"Six ans plus tard je comprendrais que la dépression s'immisce grâce à cette pensée. À quoi ça sert de faire mon lit, je vais le défaire ce soir? Si on laisse cette pensée gagner on est foutu, c'est l'essence même de la vie de faire pour défaire. Après c'est pourquoi voir mes amis, je pourrais les voir plus tard, pourquoi manger je vais chier, pourquoi tomber amoureux un de ces quatre on va rompre."

"Soit je me médicamente chaque jour de ma vie, soit ça reviendra, ce sont des cycles dépressifs intenses qui débarquent tous les cinq à huit ans. Jamais je ne deviendrai un zombie qui prend ses deux pilules et demie chaque matin car il a peur du fond du puits de ses pensées. La prochaine crise me cueillera à l'orée de la trentaine, j'ai quelques années pour m'y préparer. Aujourd'hui, je ne pense pas au futur mais au passé."

"Je l'ai aimé ce moment de flottement durant lequel j'ai mal cloué. Je l'ai mis dans ma poche ce moment, je le ressortirai le soir pour le revivre, je le sais déjà. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été juste un père et un fils. Et non un père qui prouve qu'il est encore un père et un fils qui prouve qu'il n'est plus du tout un fils. Ça fait écho à cette époque où tout ce que je savais et ne savais pas venait de lui. C'était mon lien au monde. C'était mon prisme, souvent mon filtre, parfois ma ceinture de sécurité."

"Parfois je suis convaincu que je peux accomplir tout ce que je veux, je ressens une rage en moi, créatrice, qui ne s'éteindra jamais. Dans ces moments je rêve de découvrir une planète, d'inventer la cinquième saison, un nouveau dieu, de trouver un nouveau temps pour conjuguer les verbes, une nouvelle heure dans la journée. Rien ne peut m'arrêter, ni l'attraction, ni la gravité, ni même les lois de la Bourse, de la République, de la morale.

Et puis souvent dans la foulée, tout s'écrase. Les idées n'ont pas eu le temps de courir le cent mètres qu'elles se prennent mon crâne. Elles s'écrasent sur mon front et resteront là à tout jamais comme cet insecte écrasé depuis trois ans. sur ton pare-brise. Je suis une merde, je ne ferai jamais rien, je ne serai qu'un raté à tout jamais."

"Il m'a répondu sèchement : Tellement gentil? Ah ben mince alors, quand on fait un cadeau on pense rarement tomber autant à côté de la plaque... Ce n'est pas tellement gentil en fait, c'est Charles Juliet, il était jeune quand il a commencé à écrire et que la dépression le guettait. Tellement gentil... La prochaine fois que tu mordras la poussière, cow-boy, je t'offrirai des chocolats, ça ce sera tellement gentil."

Panayotis Pascot in La prochaine fois que tu mordras la poussière, lu par Gabriel Bismuth-Bienaimé, Audiolib, 2023


Pour conclure , 


+ Le bon point :  La voix juvénile et vivifiante de Gabriel Bismuth-Bienaimé enrichit le récit du narrateur romanesque. À mon humble sens, la version audio est supérieure à la version littéraire.

* La note De Lire Délire :  18/20

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LE SAVIEZ VOUS ?

Panayotis Pascot est un chroniqueur, humoriste, acteur et écrivain français, né en 1998 à Saint-Étienne. Il est le fils de Philippe Pascot, écrivain et homme politique français. Il a commencé sa carrière sur le réseau Vine, puis a travaillé pour les émissions Le Petit Journal et Quotidien, avant de se lancer dans le cinéma et le théâtre. En 2023, il publie son premier roman La prochaine fois que tu mordras la poussière, un récit autobiographique dans lequel il aborde ses périodes dépressives, sa relation avec son père, mais aussi son homosexualité.


Et vous, avez-vous déjà écouté La prochaine fois que tu mordras la poussière de Panayotis Pascot lu par Gabriel Bismuth- Bienaimé ? 

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Littérairement vôtre,

Aïkà