#NetGalley_ Ma pile à lire: La révolte des filles perdues de Dorothée Janin

Temps de lecture estimé : 2 minutes_

Ami.e.s bibliophiles bonjour,

Aujourd'hui nous avons le privilège d'accueillir une nouvelle acquisition dans Ma pile à lire.

Avant de commencer, je tiens à remercier chaleureusement NetGalley et les éditions Stock pour cette découverte éditoriale remarquable.

Le roman s'intitule La révolte des filles perdues de Dorothée Janin paru en août 2023 aux éditions Stock, de la collection La Bleue, 320 pages.

Présentation de l'éditeur : 

"À mesure que je lis tous les documents que je réussis à retrouver, je commence à voir apparaître leur silhouette, les phrases qu'elles ont lancées aux flics, aux juges… Chaque fois je me demande si celle qui est décrite, celle qui parle, qui rit, qui injurie, qui chante, celle qui a les mains en sang et les vêtements déchirés, est la femme que je cherche."

Voleuses, fugueuse, vagabondes, de petites vertus, les filles de la prison de Fresnes se mutinent. Le 6 mai 1947, elles défoncent des portes, brisent des carreaux, pillent l’économat, s’empiffrent de chocolat et de confiture, escaladent le mur de la prison et finissent par en occuper le toit. Pendant des heures, elles tiendront bon. Les prisonniers masculins, derrière leurs barreaux, les acclameront. Il faudra cent vingt policiers pour les déloger. Les journaux s’en emparent un temps, qualifiant l’événement d’« hystérie collective », et, après une nouvelle condamnation, les révoltées retourneront à l’obscurité de leurs cachots. Vies d’anonymes diablesses, semeuses de troubles sans voix, la postérité les oublie.
Jusqu’au jour où Serge Valère, un avocat médiatique comme le XXIe siècle en façonne, décide de démêler les fils de ses origines. Lui qui ne connaît pas son père, engage la généalogiste, Elvire Horta, pour retrouver sa mère Madeleine qui l’a abandonné. Elle apprend que celle-ci est une des mutinées de Fresnes. 1947 rencontre alors notre époque. Madeleine rencontre Elvire. Les filles perdues, celles d’aujourd’hui.

Avec force et passion, Dorothée Janin fait surgir la violence, la révolte et la liberté fugace de ces femmes qui n’existaient plus. Porté par une écriture frontale, à la manière du Journal d’un voleur, La révolte des filles perdues interroge notre mécanique sociale et nos obsessions.


LE SAVIEZ VOUS ?

Dorothée Janin née en 1976 est une journaliste et écrivaine française qui a publié plusieurs livres, dont La Vie sur terre, Mickey Mouse Rosenberger et autres égarés, Sadi, Noël, quel bonheur ! et L’île de Jacob. Elle a reçu le Prix Maison Rouge 2020 pour son dernier roman L'île de Jacob, qui raconte l’histoire d’un homme qui part à la recherche de son frère disparu sur une île mystérieuse. Elle est aussi la nièce des chanteurs Jean-Jacques Goldman et Robert Goldman, et la belle-fille du journaliste et écrivain Sorj Chalandon. 


"LA REBELLION


En mai 1947, une révolte éclate à Fresnes dans les bâtiments réservés aux filles de Justice. La presse en fait ses gros titres condamnant la violence des jeunes détenues. Le Ministère de la justice à son tour publie un communiqué se dédouanant en quelque sorte du dérèglement de la situation, en soulignant qu’il s’agissait des éléments les plus incontrôlables. Les lettres des filles à leur éducatrice nous interrogent cependant sur le mécanisme et la hiérarchie des placements ainsi que sur la notion d’inéducable. La plupart des mineurs de Fresnes proviennent au départ de l’institution corrective de Clermont, ancienne maison centrale pour femmes réaménagée pour les filles les plus « difficiles ». À la fermeture de l’établissement en 1940, elles sont transférées provisoirement (un séjour en fait de 6 ans) dans un quartier spécial de la Maison centrale de Rennes, avant d’atterrir tout aussi provisoirement dans des locaux désaffectés de la prison de Fresnes. Dans un tel contexte, la révolte n’est-elle pas plutôt liée à la dégradation des conditions d’accueil et à la prégnance de cet univers carcéral ? Par ailleurs, la définition de l’inéducable ne se réfère pratiquement jamais à la gravité du délit commis par le mineur, mais beaucoup plus à son comportement au sein de l’établissement. Elle est de ce fait forcément aléatoire." *

*Image et source: enfantsenjustice.fr


HORIZON D'ATTENTES DE LIRE DELIRE

Pour l'heure, je n'ai pas encore lu La révolte des filles perdues de Dorothée Janin mais je suis séduite par l’histoire vraie des mutinées de la prison de Fresnes en 1947. En effet, il s'agit d'un évènement fascinant mais ô combien méconnu de nos annales d'histoire. Le contexte est donc à la fois surprenant et (im)pertinent pour illustrer la défiance et le désir d'émancipation évoqués dans le titre. De plus, je suis intriguée par l'enquête d'un fils pour retrouver sa mère, ancienne détenue mutinée de Fresnes. Je me demande bien ce qui l'a conduite à commettre un tel acte. Que s'est-il passé le jour de cette mutinerie? Et quelles sont les raisons d'une mère qui abandonne son enfant? Serge Valère obtiendra-t-il des réponses à ses questions et à faire la lumière sur ses origines? Il me tarde de connaitre toute cette histoire. Je prédis un roman social vif et surtout des larmes: de rage, de ressentiment et peut-être de rédemption. 

Et vous, avez-vous déjà lu La révolte des filles perdues de Dorothée Janin ? Pour ma part, j'ai hâte de le lire. À bientôt pour un avis de lecture.

N'hésitez pas à me faire part de vos impressions ou à me conseiller vos lectures préférées en commentaires ou via le petit formulaire de contact situé juste en bas de cet article.

Littérairement vôtre,

Aïkà